Je travaille avec de la terre, lui donnant une forme générale qui représente l’enveloppe de la pièce que je crée, une forme qui me guide vers la suivante.

Une fois que la terre a durci après quelques jours, je sculpte et détaille les formes à l’aide de couteaux et d’outils de potier. C’est là que le dialogue s’installe, alors je lisse toutes les imperfections, savourant le plaisir de caresser la terre devenue fraîche et lustrée. La cuisson intervient plusieurs semaines plus tard. A sa sortie du four, je retrouve ma création et commence le ponçage, une intimité qui durera plusieurs heures, mêlant complicité, patience et attention aux détails.

Si la sculpture doit être blanche, le travail est alors terminé, marquant la fin d’une histoire alors qu’elle devient l’une de mes « dames blanches ». Si elle doit être noire, elle prendra sûrement le nom de RONDO, RONDETTA, RONDIS SIMO… Et l’aventure se poursuit : le carrossier qui sommeille en moi se réveille, et je continue l’aventure avec plusieurs heures d’effleurements, d’application de couches successives de peinture, de ponçage, d’attente, et ainsi de suite jusqu’au miracle : soudain, elle brille. Elle est enfin prête pour son premier bal.

Tiens ! Cette courbe-là, je la reprendrais bien pour la prochaine ! « RONDANLO » va bientôt naître. À bientôt !